FEYDRI Alain

Fais pas ton cinéma et autres histoires sans importance d’Alain FEYDRI (Les éditions Mono-Tone, nov 24).

Promenade désordonnée, à l’abri du moindre regard critique ou technique. Nullement question, dès lors, de travelling, profondeur de champ ou autre étude du discours filmique. Le propos est ailleurs. A distance essentiellement affective, béotienne donc raisonnable. La seule qui vaille. Prétexte parmi d’autres à succulentes histoires.

Alain Feydri a fréquenté le même collège que Léon Bloy. Longtemps après. A travaillé pour fanzines (Nineteen, Abus Dangereux,etc) et magasines (Rock Sound, Rolling Stone,etc) et livré quelques biographies de groupes à guitares.

SEYER Laurent

J’ai pas les mots de Laurent SEYER (Finitude, oct 24).

Jérémy est un jeune garçon de dix-sept ans atteint de handicap mental, il ne parle pas, n’a jamais parlé. Personne ne sait ce qu’il est capable de comprendre. Pourtant, Jérémy pense, ressent et se révolte contre cette prison intérieure, contre son corps qui n’obéit pas. Il aimerait partager ses joies (sa passion pour les films d’action), ses peines (sa petite sœur qui a honte de lui), ses grandes victoires, son quotidien entre la maison et l’Institut Saint-Martin. Un jour, il découvre que sa sœur trafique quelque chose de pas net. Alors, il n’a plus qu’un but, une obsession : avertir ses parents. Mais comment faire ?

Laurent Seyer vit un pied en région parisienne, l’autre dans les Landes.

RUAUD Serge

Frères d’ombre de Serge RUAUD (Memoring, mai 25).

 Sans complaisance ni fioriture, cet ouvrage raconte le parcours étonnant à plus d’un titre de ce groupe atypique, de ces jeunes gens si différents qui devinrent de vrais Frères d’ombre en Corrèze et en Dordogne, luttant avec force contre le régime de Vichy et l’envahisseur.

Serge Ruaud habite en Gironde. Auteur compositeur interprète, il a écrit près de 200 chansons à histoire abordant tous les genres avec émotion et tendresse.

LANGLOIS Gilles

La colline au traitre de Gilles LANGLOIS (City, oct 24).

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le petit village d’Hauteville se remet difficilement des atrocités qu’il a vécues. A chaque coin de rue, on s’épie et on se suspecte. A u milieu de ce tumulte, le père Antoine revient après plusieurs années d’absence. Ce retour inattendu fait grand bruit. Et pour cause, le curé s’est enfui juste après le plus grand drame que le village ait connu durant la guerre : le massacre de la colline aux Biches. Un évènement sanglant où quinze villageois ont été tués en représailles du meurtre d’un officier allemand. Personne ne connaît le coupable, hormis le père Antoine, qui l’a reçu en confession.

Gilles Langlois habite la commune de Champcevinel.

JAVELAUD Corinne

Rosetta et Anaé de Corinne JAVELAUD (Calmann-Lévy, avril 25).

Rosetta Martilière fraîchement licenciée de la compagnie aérienne qui l’emploie et sa fille Anaé, victime de harcèlement scolaire, quittent définitivement Paris pour s’oxygéner dans leur maison du Périgord d’où elles sont originaires. Mais comment s’intégrer dans le monde rural d’aujourd’hui lorsqu’on y a jamais vécu ? … Surtout lorsque de vieilles histoires s’en mêlent ainsi que de mystérieuses lettres anonymes. Comment s’épanouir et trouver sa place au milieu des différences ? Et si cette place était à l’intérieur de soi ?

Corinne Javelaud est originaire du Limousin où elle réside.

ESPITALIER Nicolas

La moindre étincelle de Nicolas ESPITALIER (Herodios, juin 24).

Ce recueil rassemble quatre-vingts chroniques de Nicolas Espitalier, parues dans le Mag du journal Sud-Ouest de 2021 à 2024. Ces petits textes à l’écriture pétillante creusent le sillon original et poétique découvert dans Vertige coquelicot, premier opus sorti en 2021 et préfacé par Jean-Paul Dubois. Dans le même esprit, joyeux et frondeur, l’auteur continue de prendre l’époque à rebours et d’égrainer ce que Nicolas Demorand a qualifié sur France-Inter de « petites mythologies intimes ».

Nicolas Espitalier est né à Bergerac. Journaliste à Sud-Ouest entre 2001 et 2024, il était rédacteur en chef du Mag. En 2010, il a été avec Salamanque le 1er lauréat du prix Augiéras.

CUISSET Philippe

Le silence des Salines de Philippe CUISSET (Anfortas, jan 25).

De retour à Aigues-Mortes, Florian se trouve confronté au passé maudit de cette ville. Le massacre des Italiens de 1893, un pogrom d’une violence extrême, hante toujours les murailles de la cité fortifiée, les ruelles et les marais. Pour échapper à de tels fantômes, il lui faut chercher des issues : la passion de la boxe et l’amour de Julie pourront-ils le délivrer des démons dont il subit l’emprise grandissante?

Philippe Cuisset est professeur de Lettres et vit à Reims. Il fait partie d’un collectif d’aide aux demandeurs d’asile et est le guitariste des Vagabonds, orchestre albanais fondé sur un camp de réfugiés en 2017.

COCULA-VALLIERES Anne-Marie

Guerres de religion en Bergeracois d’Anne-Marie COCULA-VALLIERES (Les Pesqueyroux, juil 24).

Nulle région dans le royaume de France n’a été épargnée par les guerres fratricides entre protestants et catholiques. Le Périgord et donc le pays de Bergerac les a subies de plein fouet. Les raisons en sont claires, il s’agit là d’une intense zone de passage dans l’ouest du pays, où, après les malheurs de la guerre de Cent ans, la richesse agricole retrouve son emprise.

Native de Périgueux, Anne-Marie Cocula-Vallières était professeur d’histoire à l’université de Bordeaux. Elle a été vice-présidente du Conseil régional d’Aquitaine.

BRUNAUX Hervé

Deux femmes vivantes d’Hervé BRUNAUX (La Geste, avril 24).

En Périgord sous l’occupation, la singulière histoire d’amour entre un jeune juif, Louis, et la séduisante Huguette. Déchirement de conscience pour Louis, attiré par la Résistance: Huguette est secrétaire de la Milice ! En miroir inversé, le destin de Valentine, héroïne de la guerre clandestine, est un exemple pour tous ses camarades. La réalité est pourtant plus déroutante : la famille de la milicienne héberge des familles juives ! Deux femmes vivantes, deux femmes en danger. A partir de faits historiques, un roman puissant et dérangeant.

Hervé Brunaux habite Périgueux. Depuis 2014, il est le Président du jury du prix Augiéras.

MUNN Derek

St Margaret’s Road de Derek MUNN (L’Ire des Marges, oct 24).

Angleterre, fin du XXe siècle. Parce qu’il ne trouve aucune raison de refuser la proposition, le narrateur devient auxiliaire de nuit dans un hôpital psychiatrique. Veuf, il habite un bungalow avec jardin près de la mer, ses enfants passent à l’occasion des vacances. A l’hôpital, il rencontre une patiente, Clare ; ils se parlent. Roman très visuel, St Margaret’s Road se déroule dans un clair-obscur où la vérité est sans cesse à questionner.

Né en Angleterre, Derek Munn a habité à Agen. Il écrit en français.