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Le nageur de Pierre ASSOULINE (Gallimard, mars 2023)

Ce livre est le récit de la vie d’Alfred Nakache, l’un des plus grands champions de natation de l’entre-deux-guerres. Né dans une famille juive de Constantine, il est très tôt consacré champion de France, champion d’Europe, champion du monde et est sélectionné pour les JO de Berlin en 1936 et ceux de Londres en 1948. Dans l’intervalle, il est interné dans les camps d’Auschwitz et de Buchenwald.

Né à Casablanca, Pierre ASSOULINE est journaliste, biographe, romancier et membre de l’Académie Goncourt. Il est l’invité d’honneur de la présente édition de Livre en fête.

Usual victims de Gilles VINCENT (Au diable vauvert, fév 2022)

A Tarbes, quatre femmes sont retrouvées mortes dans les locaux de Titania, géant du commerce en ligne. Loi des séries? Pressions professionnelles? Vies intimes livrées au chaos? Le capitaine Delbard, la lieutenante Rucher et Stéphane Brindille, jeune stagiaire, sont sur l’enquête. C’est un déchaînement qui les attend. Un e tempête qui broie les vies et fait sombrer les existences; celle des hommes comme celles des bêtes…

Gilles VINCENT vit dans les environs de Pau. Usual victims est sélectionnés pour le prix Augiéras 2023.

Consolée de Beata UMUBYEYI-MAIRESSE (Autrement, août 2022)

1954. Au Rwanda sous tutelle belge, Consolée, fille d’un Blanc et d’une Rwandaise, est retirée à sa famille noire et placée dans une institution pour « enfants mulâtres ». Soixante-cinq ans plus tard, Ramata, quinquagénaire d’origine sénégalaise, effectue un stage dans un Ephad du Sud-Ouest. Elle y rencontre madame Astrida, une vieille femme métisse atteinte de la maladie d’Alzheimer qui s’exprime dans une langue inconnue. En tentant de reconstituer le puzzle de la vie de cette femme, Ramata va se retrouver confrontée à son propre destin familial et aux difficultés d’être noire aujourd’hui dans l’hexagone.

Beata UMUBYEYI-MAIRESSE, Tutsi et métisse, quitte le Rwanda pour l’Europe. Elle vit à Bordeaux. En 2016, avec EJO, elle remportait le prix Augiéras.

Hercule et Claude de Denis TOISON (L’Oustal, déc 2022)

Roger Ranoux doit son nom de guerre, Hercule, à son engagement dans la résistance. Pour Michelle, son épouse, ce fut Claude, donné par un réseau communiste, à cette jeune agente de liaison à vélo. Après la guerre, ils continuent de mener une vie de militants. A la Libération, Michelle est appelée à la direction départementale des Jeunesses communistes. Roger Ranoux a été secrétaire fédéral du Parti Communiste en Dordogne de 1947 à 1952, député de 1956 à 1958 et maire de Montrem pendant 30 ans (1965-1995).

Denis TOISON vit dans une ancienne ferme au cœur du Lot-et-Garonne.

Zô de Maïca SANCONIE (Quidam, mars 2022)

Sculpteur réputé, Virgile est exilé dans un village des Alpes de Haute-Provence. Traductrice, Laura est mariée à un danseur, qu’elle suit dans ses tournées aux États-Unis puis au Japon.Ils ne se connaissent pas, pourtant un secret les lie ainsi que deux territoires: la montagne de Lure et la vallée du Verdon avant la mise en eau du lac de Sainte-Croix. Un jour enfin, ils se rencontrent. Mais pour quelle vérité?

Maïca SANCONIE est née en Corrèze. Traductrice, enseignante d’anglais, elle est Maître de conférence à l’université d’Avignon.

Le Signal de Sophie POIRIER (Inculte, fev 2022)

Une femme tombe amoureuse. L’objet de cet amour a un nom: Le Signal. Construit entre 1965 et 1970 sur la côte sableuse aquitaine, cet immeuble d’habitations a permis à une population modeste d’accéder au logement « face à la mer ». Mais on a négligé l’érosion marine. Aujourd’hui, Le Signal n’est plus qu’à neuf mètres du bord de la dune. Les habitants ont été expulsés, l’immeuble désamianté doit être détruit. Les appartements vides, parfois vandalisés, racontent tous une histoire, au fil de leur dégradation. C’est un lieu à explorer, une machine à rêver, un témoignage à la fois architectural, social et humain.

Sophie POIRIER est née à Bordeaux où elle vit et travaille. Sera présente uniquement le samedi.

Island Project de Rose PENN (Cairn, jan 2022)

La destruction de l’île d’Inuneko a soulevé bien des questions que Vincenti, Rodriguez, De Lisle et Steinberg refusent de laisser en suspens. Aussi, rejoignent-ils Mutriku, petit port de la côte basque espagnole, marqué par l’ombre de l’île détruite. Mais, alors que fument encore les ruines du phare d’Inuneko, trois corps sont découverts : dans une forêt du Barétous, dans un gouffre aragonais et au cœur de la réserve ornithologique d’Artix. Y-a-t-il un lien entre ces cadavres et l’île d’Inuneko?

Rose PENN est née à Pau. Elle vit au pays basque où elle est enseignante.

La main gauche de Derek MUNN (L’ire des Marges, avril 2022)

Shelley est artiste plasticienne. D’origine américaine, elle a fait sa vie en France avec Stéphane, sa compagne. Alors qu’elle est retenue pour une résidence de création, elle est contrainte de retourner quelques jours aux États-Unis, pressée par l’étrange insistance de son frère, pour régler une mystérieuse histoire d’héritage. Un voyage qu’elle fait à contre-cœur dans une Amérique puritaine, vers un passé qu’elle a fui…

Né en Angleterre, Derek MUNN a vécu à Agen. Il écrit en français.

Apaiser la mémoire d’Adélaïde MUKANTABANA (L’Harmattan, fev 2022)

Tordre le coup à l’idée que le génocide des Tutsi du Rwanda fut le résultat d’un conflit tribal, d’une guerre des clans; s’élever contre l’effroyable réduction de la victime au bourreau qui fut le fait du gouvernement français de l’époque, facilitant ainsi l’horreur génocidaire, c’est ce à quoi s’emploie à travers l’écriture, la rescapée de l’innommable. Nous rendre à une humanité, voilà la vertu de ce texte poignant. En ce « pays aux mille collines » revivent pour nous sa famille massacrée et surtout son frère chéri, Jean, celui qui sut toujours la guider, la protéger, aiguiser sa sensibilité et sa lucidité.

Rescapée du génocide de 1994 au Rwanda, Adélaïde MUKANTABANA habite à Bègles depuis.