FORT Patrick

Le foulard rouge (Gallimard, février 2020)

« J’aurai tout perdu quand tu m’auras oublié. Nous aurons tout perdu quand on nous aura oubliés. Ne les laissons pas nous voler notre mémoire. » Giovanni Fontana vit retiré du monde dans les Landes, au bord de la mer. Il a vécu l’errance et l’exil, la guerre d’Espagne et l’engagement dans la Résistance. Cinquante ans plus tard, une lettre soudaine le ramène à l’endroit où son destin a basculé, où il a trouvé puis perdu l’amour de sa vie. Giovanni Fontana doit retourner à Gurs, un paisible village du Béarn: Gurs et son gigantesque camp d’internement, ouvert de 1939 à 1945, puis rasé pour qu’il n’en subsiste plus la moindre trace.

Patrick Fort vit et travaille dans les Landes.

Le foulard rouge est sélectionné pour le prix Augiéras 2021.

ESPITALIER Nicolas

Vertige coquelicot (Herodios, mai 2021)

Courtes chroniques sur le temps qui passe, dans lesquelles l’auteur cite les choses importantes de l’existence tels les parkings souterrains, le mal de dos ou les paires de cerises dont on fait des boucles d’oreilles.

Nicolas Espitalier est né à Bergerac; il est actuellement chef de rédaction du Mag Sud-Ouest. Avec Salamanque, il a été , en 2010, le premier lauréat du prix Augiéras.

COMMENGE Béatrice

Ne jamais arriver de Béatrice COMMENGE (Verdier, septembre 2024)

 

Béatrice Commengé habite à Domme en Dordogne (Sera présente le dimanche uniquement).

 

CHATEAURAYNAUD Francis

Alerte et lanceur d’alerte (Que sais-je, août 2020)

L’expression « lanceur d’alerte » a été forgée en 1996 par Francis Chateauraynaud lui-même. A l’origine, elle était destinée à dépasser des notions trop réductrices: la prophétie, entachée d’irrationalité, l’alerte technique, résultant de protocoles, la dénonciation ou la révélation du scandale…Or, comment désigner les personnes ou les groupes qui, rompant le silence, passent à l’action pour signaler l’imminence ou la simple possibilité d’un enchaînement catastrophique? Depuis, la formule a fait florès. Francis Chateauraynaud saisit ici l’occasion d’en repréciser les contours. Un lanceur d’alerte ne devrait-il pas être celui dont l’alerte s’oriente vers un intérêt collectif, un bien commun, une valeur universalisable?

Francis Chateauraynaud est un sociologue français né en 1960 à Périgueux. Il est connu pour avoir créé la notion de lanceur d’alerte.

CASTANER Béatrice

La femme-Maÿtio (Serge Safran, janvier 2020)

Il y a trente mille ans environ, Maÿtio, jeune femme du clan de Néandertal, est sauvée de la mort par une des trois divinités qui veillent sur son destin. Il ne lui reste plus que la nature et les animaux pour compagnons. Maÿtio jette alors son dévolu sur une belle pouliche. Mais, l’animal et son troupeau lui sont arrachés. Un jour, désespérée, elle se met à dessiner sur la paroi d’une grotte. Ce geste dont elle ne mesure pas la portée, s’avère être son premier pas comme arpenteuse dans la voie de l’art. Rejointe par les siens à chaque printemps, elle leur transmet sa découverte qui éveille en chacun d’eux la peur, la joie, la mélancolie et l’espoir.

Béatrice Castaner vit à Limoges. Elle est secrétaire générale du festival des Francophonies en Limousin.

MOUCHARD Christel

L’aventurière de l’Étoile (Tallandier, août 2020)

1er février 1767. Une jeune paysanne embarque sur la flûte l’Étoile pour une expédition commandée par le comte de Bougainville. Elle s’appelle Jeanne, mais c’est sous le nom de Jean qu’elle se présente, travestie en valet. Passagère clandestine, elle espère réaliser son rêve: accomplir le tour du monde. Aucune fée ne s’est penchée sur son berceau: son père est pauvre et sa mère meurt peu après sa naissance. Mais, sa rencontre avec le naturaliste Philibert Commerson bouleverse le cours de sa vie. Elle découvre grâce à lui que sa connaissance des plantes, acquise pendant son enfance paysanne, peut être utile à la science; ainsi devient-elle une « botaniste exercée ». A leur retour, Jeanne Barret s’installe avec son mari dans le village natal de celui-ci, à Saint-Aulaye-de-Breuilh (aujourd’hui, commune de Saint-Antoine-de-Breuilh) en Dordogne. Elle y meurt en 1807.

Christel Mouchard est une écrivaine française qui s’intéresse plus particulièrement à l’histoire des voyages au féminin. A obtenu le prix Augiéras 2021.

 

GUAY DE BELLISSEN Héloïse

Le dernier inventeur (R.Laffont, août 2020)

Simon Coencas est l’un des quatre copains de Montignac qui ont découvert la grotte de Lascaux. Simon était juif. Or, le premier statut des juifs suit de très près la découverte. Sa famille a cru pouvoir rentrer à Paris très vite au point qu’il ne figure sur aucune photo en 1940. Dans le parcours qui a été aménagé entre Montignac et la reconstitution de Lascaux 4, son visage apparaît pourtant deux fois dans une photo de groupe. Une photo de groupe… prise à Drancy, en octobre 1942. « Quand je quitte son appartement, je comprends que je viens de rencontrer une autre grotte. La grotte intérieure d’un petit garçon de quatre-vingt-onze piges. Lascaux m’a emmenée vers une autre cavité , et au fond, c’est cette découverte-là que j’attendais. »

Héloïse Guay de Bellissen a été libraire avant de se consacrer à l’écriture.

ARIBIT Frédéric

Et vous m’avez parlé de Garry Davis (Anne Carrière, février 2020)

Un soir d’été à Guéthary, un homme rencontre une jeune femme, Julia. La conversation s’engage. Il aimerait la séduire, mais il a perdu l’élan et ne croit plus en rien, sauf à son désir d’elle. Pour contrer ses désillusions, elle lui raconte l’étonnante histoire du dernier idéaliste du XXe siècle, Garry Davies, « personnage plus insaisissable que ceux qu’on trouve dans les romans ». Garry Davies a porté à lui seul tous les idéalismes d’une époque. Après la Seconde Guerre mondiale, il renonce à sa citoyenneté américaine. Apatride volontaire, il s’installe à Paris devant le siège de l’ONU et fonde le mouvement des Citoyens du Monde. Il a d’emblée le soutien d’Albert Camus, d’André Breton, de Pierre Bergé…

Frédéric Aribit est né à Bayonne et a vécu à Itxassou. Aujourd’hui, il enseigne les Lettres à l’École Jeannine Manuel à Paris

BERNARD Alain

Buffalo Bill, cow-boy du Périgord (P.L.B éditeur, avril 2020).

Alain Bernard, auteur et co-auteur de 24 ouvrages, pour la plupart régionalistes, historiques ou culinaires (primés aux Gourmand Awards), a travaillé 38 ans à Sud-Ouest; il est aujourd’hui bénévole dans la presse.

MARGOT Olivier

L’homme qui n’est jamais mort (J.C.Lattès, janvier 2020).

Qui connaît le nom de Matthias Sindelar? Matthias Sindelar était le capitaine et le buteur de la formidable équipe d’Autriche, la Wunderteam, qui domina le football européen dans les années 30. D’origine pauvre, venant d’un quartier d’immigrés, Sindelar était un artiste de ce jeu. On le surnomma le Mozart du football. Il inventa un jeu musical, collectif d’où l’art n’était jamais absent. Il faisait du terrain son territoire poétique. Dans la capitale de l’Autriche, alors métropole intellectuelle du monde, il était la déclinaison footballistique du génie viennois et devint la coqueluche de l’intelligentsia de la ville. Il fréquenta des personnalités comme le musicien Arnold Schönberg, le cinéaste Fritz Lang, l’architecte Josef Hofmann, le journaliste Josef Torbeg et même le psychanalyste Sigmund Freud. Après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne, Sindelar refusa de porter le maillot du Troisième Reich. Il s’opposa à la politique nazie. Lors de ce match que les dignitaires nazis présentaient comme le « grand match de la fraternité » Il fut le maître d’œuvre de la victoire de l’Autriche sur l’Allemagne. Alors que tous les intellectuels ont dû fuir, Sindelar reste vivre à Vienne. Fidèle à ses origines populaires, à son quartier, le Favoriten, qu’on surnommait Vienne la rouge, il compte de nombreux amis juifs et tziganes. Les historiens s’accordent à dire qu’il en est mort, assassiné par la Gestapo.

Fruit de vingt ans d’enquête c’est l’histoire de ce héros que nous présente Olivier Margot qui a été rédacteur en chef à L’Equipe durant vingt-cinq ans.